Soyez doux avec mon chat
Même s'il mord le visage,
S'il laisse un vilain crachat,
Saluez son gentil passage.
Il n'est pas enfant de race,
Il n'a pas connu de grâce.
Il commença ses jours
Parmi les jeunes poulettes,
Oublié de tout amour,
D'une malsaine minette.
Nous l'avons trouvé malade,
Il nous mange la salade.
Il guérit vite avec nous,
Maman et papa honnêtes,
S'abandonne à nos genoux
Sans penser en noire bête
Qu'il est renié de sa mère,
Que son image est amère.
Il ne court pas la souris,
Rapporte plutôt les puces
Qu'il attrape sans abri,
Quand il passe par les musses
Ou joue en cabri dans l'herbe,
Fait l'acrobate superbe.
C'est d'un malheureux chasseur
Qu'il appris l'amitié pure,
Un chaton tigré farceur
Parti sans grande aventure,
Sans doute un frère céleste
Dont nous honorons les restes.
Il sait qu'il a bien le droit
De partager son envie,
Mais trop souvent maladroit
Il montre blessante vie,
Confondant pieds et boulettes,
Soigneux d'amuser nos têtes.
Il sait aussi, le félin,
Que notre maison est sienne,
Que loin du joyeux drelin
Nous espérons qu'il revienne,
Qu'il nous accorde le rire
Comme la muse sa lyre.
Alors qu'importe un bobo
Une petite morsure,
Thėou, t'es où ? T'es trop beau
Pour qu'on craigne ta nature,
Confus chaton, tu te caches.
Crois-tu qu'une dent nous fâche ?
Même s'il mord le visage,
S'il laisse un vilain crachat,
Saluez son gentil passage.
Il n'est pas enfant de race,
Il n'a pas connu de grâce.
Il commença ses jours
Parmi les jeunes poulettes,
Oublié de tout amour,
D'une malsaine minette.
Nous l'avons trouvé malade,
Il nous mange la salade.
Il guérit vite avec nous,
Maman et papa honnêtes,
S'abandonne à nos genoux
Sans penser en noire bête
Qu'il est renié de sa mère,
Que son image est amère.
Il ne court pas la souris,
Rapporte plutôt les puces
Qu'il attrape sans abri,
Quand il passe par les musses
Ou joue en cabri dans l'herbe,
Fait l'acrobate superbe.
C'est d'un malheureux chasseur
Qu'il appris l'amitié pure,
Un chaton tigré farceur
Parti sans grande aventure,
Sans doute un frère céleste
Dont nous honorons les restes.
Il sait qu'il a bien le droit
De partager son envie,
Mais trop souvent maladroit
Il montre blessante vie,
Confondant pieds et boulettes,
Soigneux d'amuser nos têtes.
Il sait aussi, le félin,
Que notre maison est sienne,
Que loin du joyeux drelin
Nous espérons qu'il revienne,
Qu'il nous accorde le rire
Comme la muse sa lyre.
Alors qu'importe un bobo
Une petite morsure,
Thėou, t'es où ? T'es trop beau
Pour qu'on craigne ta nature,
Confus chaton, tu te caches.
Crois-tu qu'une dent nous fâche ?