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La rencontre

Gandalf

Poète libéré
#1
Ô que les fleurs ont chaud, que les rivières chantent
Lorsque Pan prend la douce Chloris en amante !
Les oiseaux jasent en chœur, se livrent querelles
Cédant au ciel brillant leur hymne naturel,
Conduit aux cimes des arbres aux auréoles,
Par les bouffées divinement fraîches d'Éole !
Les frêles feuilles se caressent et murmurent,
Aux nymphes de douceurs, dont les courbes sont mûres,
D'éveiller en elles les lions du désir
Et de s'emplir du plus lourd plaisir à saisir.
Ainsi je la vis, seule, baignant ses cheveux
Solaires dans l'azur ambré de ses yeux fauves
Qui, décelant les plus sombres secrets d'alcôve,
Semblent dire, à l'instar d'astres : "Fais un vœu !"
Elle était nue, les doigts errant dans les narcisses
Dont, légère et douce, elle cueillait les corolles
Aux fragrances d'été, d'aurore, de délices
Qu'elle essaime sur l'or rose qu'elle cajole !
L'aine fleurie d'une tendre toison obscure
Qui, sous les vifs regards d'Hélios enivré,
Empreints d'envies ardentes, de faims, de luxure,
Prenait une pétillante teinte cuivrée.
Ô nul mot ne fût prononcé, mais tout fût dit.
Une œillade suffit pour que, dans nos yeux, naisse
La prompte flamme de l'intrépide jeunesse
Qui, dans nos sages cœurs, embrasa l'incendie.

Et, m'abandonnant, j'entrai doucement en elle ;
Dur, droit, puissant, rempli de sève tel un hêtre,
La faisant frémir, jusqu'au tréfonds de son être,
Ce qui, de ses yeux, fit rougir le vierge ciel.
La flamme dans le sang, fougueux, ou simple fou
Je savourai la tendre chair de son long cou ;
Et sentis, sur chaque once de sa peau brûlante
Surgir, en de belles éminences vivantes,
Des nuées de frissons, de désirs, de plaisirs...
En elle, le ressac se fit plus furieux,
Et, par l'assaut du lourd désir impérieux,
Je vis, sous mes doigts, ses frêles fesses rosir.
Puis, agrippant mon poignet de sa main tremblante
Elle posa la mienne sur son jeune sein,
Et j'ouïs, là, dans ses entrailles palpitantes,
Enfler et exulter le plaisir assassin !
Ici, entre ses cuisses, germait un noyau
D'où s'étendaient, se déployaient d'intenses ondes
En tout son corps, jusqu'aux couches les plus profondes
Faisant, de volupté, vibrer ses fins boyaux.
À mesure que son cœur ardent s'exaltait,
Son souffle, lui, comme une flamme manquant d'air
S'étiolait, me susurrant de me hâter
Pareil à celui du vent caressant la mer.
Pour hurler, elle ouvrit la bouche... mais ne put.
Son corps, lui, agonisait, en d'horribles spasmes
Et frôlait ce doux velours, que l'on nomme orgasme !
Elle était touchée, consumée... puis disparût !
Je la suivis dans la plénitude charnelle ;
Envahi d'un néant ternissant nos prunelles,
Où nos deux corps, inertes, perdus à eux-mêmes
S'unissent comme deux vers d'un joli poème.

Gandalf.
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#2
ça se passe comme ça chez Mc Do' ;)
c'est pour l'humour, ton poème est quand même plus recherché qu'un menu Mc Do'